Depuis 2009, Stéphanie Cariou et son équipe de 10 personnes oeuvrent depuis leur bureau de Brest à la création, l’aménagement d’espaces extérieurs pour les collectivités et jardin pour les particuliers. C’est ainsi que l’Abbaye de Daoulas, la commune de Kerlouan ou encore la ville de Pont-l’Abbé ont pu bénéficier de l’expertise d’A3 Paysage, de son sens de l’écoute et de sa vision pluridisciplinaire du métier. Découvrez la philosophie de travail
de Stéphanie Cariou.
Une signature unique
Les créations de Stéphanie Cariou repoussent l’idée d’un «concept», elles allient les différentes approches : philosophique et esthétique, géographique et historique et c’est le vécu, le quotidien, le fil conducteur qui doit relier l’ensemble.
Les espaces réalisés ne sont pas conçus pour une seule fonction bien identifiée, ils suivent les usages, au fur et à mesure de la journée, des lumières et des populations qui les fréquentent.
Respecter les usages
Pour Stéphanie, le travail de l’architecte paysagiste est d’abord un travail de géographe. Cependant, après avoir étudié un espace existant, il faut en engendrer un «», un nouvel espace qui doit faire sa place dans le tourbillon d’un milieu complexe et vivant, loin des logiciels préconçus. Stéphanie n’hésite pas à parcourir les lieux physiquement, afin de confronter les contraintes matérielles, sa rigueur professionnelle, ses expériences passées à l’observation. Et sa question directrice est toujours : « Qu’est-ce que je vois vraiment ? »
Le piège étant toujours d’être prisonnier des représentations, des a priori. Alors, le paysagiste devient un géographe d’anticipation. Le défi, voire l’ambition, consiste à donner l’impression que l’aménagement a toujours été là, à faire oublier l’ancien espace et à créer des occasions de comportements.
Se sentir libre
Les espaces larges fomentent la liberté de bouger, de respirer, de penser. Stéphanie construit des espaces où l’on peut voir le ciel et la nuit. Ces espaces peuvent paraître au premier abord un peu vides, un peu trop minimalistes mais cette modestie des lieux, loin de l’encombrement de certaines places, laisse justement la place à l’imagination.
De plus, le suspense reste entier dans les premiers mois des installations car la transformation viendra de la végétation. La nature arrive et confirme la part d’imprévu.
Partir à l’aventure…
Stéphanie emploie régulièrement le terme d’«» pour qualifier un aménagement concrétisé. Elle ressent fréquemment le besoin de revenir sur les lieux de ses créations pour épier les évolutions et s’étonner des trouvailles de la providence. Le plus joli exemple de détournement demeure sûrement les sculptures en bois du jardin Jean Giono à Brest et de l’Abbaye de Daoulas qui furent conçus afin d’offrir une animation artistique de l’espace public et qui furent rapidement utilisés par les enfants comme un parcours ludique d’escalade. Cet exemple reste le plus éloquent car sa spontanéité a suscité l’envie et l’idée de recommencer...
A3 PAYSAGE