Claude Thomasset est universitaire, médiéviste de réputation internationale. Son parcours artistique passe par l'Académie des Beaux-Arts (atelier du sculpteur Claude Bouscau), devenue la Passerelle des Arts, puis dans les ateliers des Beaux Arts de Paris (dessin avec Conté, Guy Marandet), puis la peinture moderne (Antoine Petel). Il a été l'élève des peintres André Leduc et Olivier Le Bars.
Les peintures de Claude Thomasset contiennent et transcendent toutes les forces de la nature, aériennes, incandescentes, minérales, telluriques. Mais pour parler de son art, je préfère citer l’artiste peintre François de Méré : « Voici une écriture hors du temps, empreinte d'énergie, un volcan dont les irruptions de couleurs viennent de l'essentiel. Habilité et force, construction et sensibilité, éclat vif de la couleur, Claude nous emmène dans un monde, son monde, qui tient la route, celle du marcheur, chercheur devant l'éternité. L'homme debout encore et encore. »
Citons encore Christian Noorbergen, Critique d’art et Commissaire d’exposition: « Claude Thomasset éprouve la densité des choses, comme s’il reliait, de l’intérieur, les lignes de force de l’homme et de l’univers. Il minéralise la matière. Il peint la trame indistinguée de l’être et du cosmos, quand les lignes du dehors rejoignent celles du dedans. Il y a des signes qui sinuent comme des failles. Lignes discontinues, aventureuses et tranchantes. Elles inventent des paysages inconnus, des territoires de chair, et des ailleurs cosmiques. Ces lignes de vie féminisent l’étendue. On voit des blessures d’espace. Des brûlures d’horizon. Des arcs qui se tendent dans la grisaille enciellée de l’immensité. Des cicatrices mentales. Des socles étirés et fendus. Des jaillissements. D’intenses tressaillements et des secousses telluriques qui donnent vie au vide. Et partout, un fil fragile trace l’irréductible de l’humanité, reliant hauteurs et hauts-fonds, et fragmentant durement la matière. Vitale ultime présence qui fait disparaître la disparition.
On dirait une flamme de hasard, infime et sacrale. Ainsi l’art accidente l’univers. Comme un trou de vie. « On se creuse dedans » m’a-t-il dit. »
Enfin, laissons Claude THOMASSET nous raconter: « Attendre, attendre que se présentent en bloc les impressions, les souvenirs, le passé qui envahit le présent, le rêve … Et on serait près d’en être accablé, si l’on n’avait pas l’humour comme compagnon de route. Et alors on tente des échappées … »
«De la peinture sèche, dure, et belle comme de la pierre. Des lignes qui n’obéissent à rien et qui n'en font qu'à leur tête. Elles ne connaissent que leur tableau. »
« Un premier coup de pinceau qui fait exister quelque chose… Une structure que tu poursuis. Elle t'attend. Elle est proche : elle a pris la fuite, pas trop loin pour ne pas te décourager, toujours à distance pour refuser la familiarité. C'est le jeu avec une toile. »
CLAUDE THOMASSET
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