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Philippe THELIN, Géolologue et Artiste

Géologue de profession, c’est en 1994 que Philippe Thélin commence à peindre. Une reconversion tardive mais comme dit si bien l’expression «il vaut mieux tard que jamais». Philippe Thélin fait partie de ces artistes sincères qui font entièrement confiance à la peinture, à celle qui ouvre et qui délivre. Entretien.

Philippe Thélin, pour quelle raison avez-vous choisi le métier d’artiste peintre ?

Étant de nature solitaire et plutôt réservé, je dois dire que la solitude complète du travail de peintre, dans le silence et la concentration de son atelier me convient parfaitement. Dès mon plus jeune âge, j’ai eu cette grande fascination pour les couleurs, les lignes et les formes du dessin. Depuis mon adolescence, j’ai étudié en profondeur les œuvres des grands maîtres tels que : Caravage, Rembrandt, Rubens, Goya, Manet, Van Gogh, Matisse, Soutine pour ne citer que les plus importants pour moi.

Vous avez commencé à peindre en 1994 et choisi de dévoiler votre travail seulement en 2012, pourquoi avoir attendu autant d’années ?

L’art n’est pas mon métier d’origine. Pendant plus de 30 ans, j’ai d’abord exercé le métier de géologue à l’Université de Lausanne. En 1994, à l’âge de 44 ans, j’ai eu une sorte d’illumination obsessionnelle : faire de la peinture ! Étant autodidacte de nature je dois vous avouer que j’ai mis plusieurs années à maîtriser le dessin et les couleurs. Je n’osais pas présenter mon travail au public. La peinture est un art « laborieux » qui nécessite, comme pour un musicien, une lente maturation. En parallèle, j’ai beaucoup étudié les grands maîtres de la peinture occidentale, de Giotto à Jean-Michel Basquiat qui m’ont beaucoup inspiré dans mon travail.

Peindre signifie vulgairement « recouvrir une surface d’une couche de peinture », pouvez- vous nous proposer une définition plus profonde de votre métier ?

Je dirais que la peinture est une tentative sans cesse remise sur le métier, d’allier la ligne du dessin à l’étendue de la couleur et ceci dans un combat sans merci. Chaque vrai peintre répond de manière personnelle à cette question stylistique fondamentale. La peinture est également une auto-analyse de ses émotions centrales les plus enfouies.

Philippe Thélin, comment pourriez-vous caractériser votre univers artistique ?

Je suis résolument et catégoriquement un peintre figuratif et expressionniste. J’entends par là que je tente d’exprimer prioritairement et violemment la figure humaine et tout ce qui se cache derrière un visage. Derrière le visage d’une personne se cache un prisonnier que l’on nomme, le « moi ». Mais depuis quelques temps, je me suis mis à peindre des natures mortes et des paysages. Dans ces œuvres, je tente d’exalter davantage le jeu des couleurs et des formes.

Si on parlait maintenant de vos dessins. « L’arrestation », « Au bistrot » ou encore « Exécution par balles » représentent une dure réalité. Que souhaitez- vous montrer réellement à votre public ?

Je travaille souvent pour mes dessins à partir de sources telles que des photos prises dans les journaux ou dans des livres d’histoire, notamment sur les guerres mondiales. J’essaye au-delà de ma technique de dessin, « crayon versus gomme » à exprimer la brutalité de l’humanité selon laquelle l’homme est un loup pour l’homme.

Philippe Thélin, votre travail a été exposé au sein de plusieurs grandes galeries comme en Suisse ou à New York. Avez- vous aussi des projets en France pour cette année ?

Cette année, j’ai des projets dans plusieurs pays du monde. En Israël, en Suède, en Italie, mais pas en France pour le moment. J’expose régulièrement en Suisse, au sein de galeries et dans des foires.

Prochainement, je vais exposer un retable. C’est un tableau peint et coloré qui sera placé derrière un autel. Il sera constitué de 7 panneaux de 9.40 m de large sur « la Passion du Christ », un thème qui me plaît particulièrement.

Philippe Thélin, Artiste

Page facebook : Philippe Thelin

Adresse : 3 rue du Théâtre, CH- 1820 Montreux, Suisse

Téléphone : +41 21 963 06 52 - Mail : pthelin@bluewin.ch

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