Sonia Modock, comment votre aventure de sculptrice a t-elle commencé ?
Ma vie a été littéralement basculée par la mort de mon fils Félix. Cette fracture a profondément remis en question toute ma vie et l'intérêt qu'elle pouvait avoir.
Jusqu'à présent, je me suis toujours trouvée dans une position d'extériorité en apportant une grande quantité d'énergie à mes élèves et spectateurs.
Puis un jour, j'ai pris conscience que pour me reconstruire, il fallait absolument que je fasse un travail sur moi.
Mes jambes ont longtemps porté ma créativité, mais aujourd'hui, c'était à mes mains de se mettre aussi au travail. Je dois aussi vous avouer que j'ai eu beaucoup de chance de naître dans une famille d'artistes généreuse qui m'a permis d'apprendre et d'évoluer dans différents métiers artistiques : peinture, musique, danse. De mon côté, je possédais déjà une large connaissance de l'anatomie grâce à mes études de sport, qui, m'a permis de structurer solidement mon travail. Enfin, j'ai eu la chance d'avoir à mes côtés, mon mari Jean Vallon, qui m'a toujours soutenue durant toutes ces épeuves.
C'est le bronze que vous utilisez dans vos oeuvres. Pourquoi avoir choisi ce métal plutôt qu'un autre ?
Le bronze est un matériau noble. Il a participé et depuis toujours à l'évolution de l'humanité . Sa pérennité possède ce pouvoir de défier le temps qui passe et qui efface.
"La mère et l'enfant" est le nom de votre première série de statues en bronze. D'où provient votre inspiration quand à la création et le modelage de vos oeuvres ?
La série "La mère et l'enfant" m'a permis de sortir de l'abîme. J'y dépeins la complicité et les émotions que j'ai longtemps partagées avec mon fils Félix depuis 8 ans.
"Félicité", pièce maitresse de la série est la plus symbolique. Elle représente la mère nourricière sur notre terre nourricière dans la verticalité et l'équilibre.
Ensuite j'ai continuer avec ma série "le vide et le plein" dans laquelle, j'ai abandonné la matière au bénéficie de la lumière. Ici, le vide révèle le plein afin de donner du relief à l'expression et au mouvement, en imprimant toute la légèreté dans le poids du bronze.
"Dérision" est la première de la série.
Quant à la série "les interactifs", j'ai trouvé mon inspiration grâce à mon fils Léopold, âgé de 11 ans aujourd'hui. Il s'amusait à empiler et à cliver mes plus petits bronzes. Dans cette série, il s'agit d'assembler et de cliver deux, trois, ou quatre personnages hommes et femmes, afin de les "scénariser". Il est alors possible de faire une multitude de combinaisons qui, permettra à tout amateur de s'approprier l'oeuvre au gré de ses émotions et de sa créativité du jour.
Que souhaitez-vous que votre public retienne avant tout lorsqu'il découvre vos statues ?
Je souhaite vraiment que mes statues fassent vibrer d'émotions mon public avec autant de plaisir que j'ai eu à les concevoir.
Quels sont vos prochains évènements pour cette année.
Cette année, je prépare une exposition du 02 au 20 mai à la galerie Marianne d'Argelès sur Mer (66). C'est une région que j'ai découvert lorsque j'ai été lauréate du 1er prix de sculpture du WW au concours international de peinture et sculpture e Valmy (avee ma statue monumentale ADN). Et Jean Vallon présentera aussi ses peintures colorées et "punchy". Quant à moi, j'y exposerai mes trois séries, plus les hors séries. Quand à moi, j'y exposerai mes 3 séries, plus les hors séries. Enfin, en avantpremière, je ferai découvrir au public ma dernière création, "Hommage à Dali" appartenant à la série "Le vide et le plein"
SONIA MODOCK
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