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Rencontre avec...Omar ASSIM, architecte DPLG

C’est en 2003 après avoir remporté plusieurs concours portant sur des ensembles urbains et sur la construction de collèges et de lycées, puis s’être investi dans le domaine de l’habitat, qu’Omar Assim fonde l’agence d’architecture AOA à Montpellier.


Aujourd’hui, qu’il s’agisse de la visite conseil en vue de la rénovation d’un lieu de vie, de la gestion intégrale d’un projet de maison, ou du design de meubles et d’objets, il crée de A à Z des lieux entièrement personnalisés et répondant parfaitement aux besoins de ses clients. En outre, féru de l’écologie des maisons, il est reconnu dans ce domaine comme étant un architecte en pointe.

Par ailleurs, la maîtrise du coût de la construction est pour lui une évidence, et représente simplement à ses yeux le respect dû au client.

Il a bien voulu répondre à nos questions, avec la passion et la précision qui le caractérisent.


Aujourd’hui vos maisons sont connues pour leur originalité et leur confort. Comment êtes-vous devenu architecte ? J’ai réalisé mes premières maquettes alors que je n’avais que 7 ans ! J’ai imaginé et dessiné une maison pour mes parents vers l’âge de 12 ans, la suite a été une évidence... Tout naturellement, j’ai suivi les cours de l’école d’architecture de Saint-Etienne puis de celle de Montpellier avant de m’installer définitivement à Montélimar d’où je réalise des projets aux quatre coins de la France.

Depuis plus de quinze ans, mon équipe et moi-même travaillons aussi bien pour des institutionnels, des professionnels de l’immobilier que pour des particuliers.


Quel est le fondement de votre démarche architecturale en matière de maison ?

C’est très simple à expliquer. Lorsque mon activité a démarré, je travaillais essentiellement pour des institutions (villes, collèges, bâtiments industriels et commerciaux), mais j’étais déjà passionné par le thème de la maison individuelle, sur lequel j’ai d’ailleurs écrit ma thèse.

Avec le temps, j’ai orienté vers les particuliers ce savoir- faire acquis dans l’industrie ! Cette science des "gros bâtiments" m’a permis de chercher et de trouver des solutions à de nombreux problèmes posés par la maison individuelle. J’ai travaillé par exemple sur l’acoustique, à laquelle on pense trop peu et qui est pourtant cruciale dans une maison abritant une famille nombreuse !

Je cherche toujours à apporter du sens et surtout du bon sens aux espaces qui me sont confiés, n’hésitant pas à briser des codes que je trouve parfois dépassés. Rendez-vous compte, par exemple, que dans 99% des cuisines, l’évier se trouve accolé à un mur, obligeant celui qui l’utilise à tourner le dos à tout le monde alors que nous sommes dans un lieu conçu pour partager du temps en famille !

Même si cela peut paraître un lieu commun, je veux dire que j’aime vraiment les gens. Pour moi, l’architecture est d’abord une pratique qui permet d’améliorer leur vie.



Vous êtes également précurseur en matière d’écologie...

Je suis diplômé HQE (haute qualité environnementale) de l’Ecole d’architecture de Lyon et cela fait très longtemps que la dimension écologique est essentielle dans mon travail. En réalité, elle fait partie intégrante de la maison ! Par exemple, s’agissant de l’orientation paysagère, j’aime beaucoup aussi les maisons en bois qui apportent un confort avéré mais aussi une réduction du temps de chantier, et offrent un important retour sur investissement. Mais ce genre de construction reste très minoritaire, culturellement on a dans l’esprit l’image des Trois Petits Cochons et de la maison qui brûle vite, mais en réalité c’est tout le contraire ! D’ailleurs, on commence à voir en France des immeubles à plus de sept niveaux en ossature bois...


Comment choisissez-vous les matériaux ?

Les premiers éléments de conception d’une maison que je privilégie sont les espaces, l’environnement extérieur et la lumière. Tout matériau que j’utilise doit contribuer à concrétiser ces éléments en visant le confort de l’individu et ce, au fil des saisons. Chacun d’eux doit être considéré comme une véritable solution pour optimiser et simplifier la vie à l’intérieur de la maison en prenant bien en compte les concepts (et les effets) d’isolation, de clarté, d’acoustique, de durabilité, de facilité d’entretien...

Je pense d’abord à ceux qui vont vivre et faire vivre l’espace, à leur manière de vivre. Et de la sorte tout s’harmonise naturellement !


Quel est votre principal défi ?

Notre métier regorge d’enjeux différents mais pour moi le plus important demeure l’enjeu sociétal. Avec l’évolution de la cellule familiale : la croissance des divorces, la naissance des familles recomposées comportant différents modes de garde, sans parler du stress du travail, de la gestion des devoirs des enfants, de leur croissance, de la cuisine, il n’est pas toujours facile de concevoir la maison autour de la famille.

On le voit bien, les besoins de chaque habitant changent et leurs attentes évoluent aussi. Mon objectif est d’adapter la maison à ses occupants et de rendre à chaque personne son espace d’intimité.

Ce sont les gens qui font la maison. C’est la notion capitale. Il est impératif de reconsidérer l’humain, la personne, au centre de chaque projet : cela s’opère en développant son habitation autour de lui et pour lui.


Vous parlez souvent d’alchimie...

Tout à fait. J’ai étudié la biologie et je compare souvent la maison à une molécule, figée et statique, dans laquelle évoluent pourtant en total mouvement des atomes simplement unis par des liaisons chimiques. Mon crédo ? Réussir à accorder les deux ! C’est cela, je crois, la vocation d’architecte aujourd’hui.


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